Seine-et-Marne ► Attractivité et qualité de vie dans les villages : la chambre de commerce et d’industrie facilite le commerce

@ CCI de Seine-et-Marne

La chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Seine-et-Marne veut faciliter le commerce dans les villages et ainsi « redonner de l’attractivité et de la qualité de vie aux territoires ruraux ». A Ville-Saint-Jacques et Villemer, deux fonds de commerce ont été repris et les activités fonctionnent. Dimanche 5 mars, le bar-tabac à Ville-Saint-Jacques a été inauguré.

La chambre de commerce et d’industrie encourage et facilite la reprise commerciale au cœur des villages. Ainsi, l’action apporte un nouveau souffle et un service de proximité aux habitants. Deux villages de la communauté de communes de Moret Seine-et-Loing bénéficient déjà de l’action de la CCI, à travers les opérations réussies de reprise de deux fonds de commerces, conduites depuis le mois de janvier à Ville-Saint-Jacques et Villemer. 

Ville-Saint-Jacques : le bar-tabac sauvegarde l’activité locale

Le village de neuf cents âmes, sur la route Départementale 403, compte peu de commerces. Le départ du gérant du bar-tabac local laissait présager une fermeture, sans espoir de reprise de l’activité. C’était sans compter sur la volonté conjointe de la municipalité et de la CCI de ne pas baisser les bras et de trouver un repreneur. C’est chose faite : Yannick Belligeon, fils de restaurateurs, a repris la tradition familiale du commerce indépendant… avec en tête plusieurs projets pour moderniser le bar-tabac dont il est maintenant l’heureux gérant. Il indique : « Nous transformons l’établissement petit à petit. On a d’abord ajouté un jeu de fléchettes, puis un grand écran. Nous envisageons de nous lancer prochainement dans le snacking et de commencer à améliorer notre terrasse, en prévision des beaux jours. » L’installation d’un distributeur de billets et d’une cave à vins, ainsi que l’aménagement d’une cour intérieure pourraient venir compléter l’équipement du commerce.

Le nouveau gérant a aussi commencé à proposer des soirées à thèmes, comme la dernière Saint-Vincent, en janvier, pour célébrer la vigne et le vin, et la prochaine fête de la musique, le 26 juin. Il envisage aussi de se lancer dans la fabrication-vente de charcuterie maison.

Si le village revit avec la reprise de son bar-tabac, c’est particulièrement grâce à l’aide et à l’action experte de la chambre de commerce et d’industrie. Antoine Carducci, conseiller entreprise de la CCI, déclare : « Il faut que le projet colle à la population. Le repreneur doit faire durer l’ensemble de l’existant et ne pas faire que du jeu ou du tabac. Il faut aussi tenir compte de l’écosystème local. »

La reprise de commerce a abouti également grâce à l’implication des élus locaux qui ont contribué au travail important mené sur le profil du futur repreneur. Philippe Péradon, premier adjoint au maire, souligne : « Il fallait que cela soit cohérent aussi avec la proximité de la boulangerie et du marché du samedi matin, l’emplacement étant le cœur de vie du village… Le soutien de la mairie a été administratif et financier, et a permis de conserver le loyer très modéré du fonds de commerce : « Ne pas pouvoir trouver de repreneur pour notre bar-tabac aurait été prendre le risque de voir la boulangerie et le marché du village perdre une partie de leur activité. »

Villemer : le Nulle Bar Ailleurs redonne le sourire au village


Sophie Coton, accompagnée de son mari, est désormais à la tête du Nulle Bar Ailleurs.

Ici aussi, le village cherchait une solution pour la pérennité de son bar-tabac-épicerie, menacée après le départ en retraite de son ancienne gérante. Sophie et Roland Coton ont relevé le pari. Le couple de repreneurs a été trouvé grâce au travail collectif et solidaire de la CCI et de la plateforme Initiative Melun Val de Seine et Sud Seine-et-Marne, laquelle s’est portée garante d’un prêt d’honneur à taux zéro.

Après avoir travaillé vingt ans comme pâtissière au Carrefour de Carré Sénart, Sophie Coton, accompagnée de son mari, est désormais à la tête du Nulle Bar Ailleurs. L’établissement délivre plusieurs services : tabac, presse, Française des jeux, bar, épicerie, gaz, livraison à domicile et dépôt de pain. De nouveaux services sont en projet, comme une borne pour le PMU, un distributeur de billets ou encore un relais colis. Cependant, avant tout, l’établissement redonne le sourire d’emblée grâce à son nom jeu de mots. 

Pour soutenir financièrement la reprise du fonds de commerce, la CCI a permis aux nouveaux gérants d’obtenir une subvention dédiée du pacte rural proposé par la Région Île-de-France. Elle a aussi orienté les repreneurs vers une formation faite par les douanes, pour la commercialisation du tabac et des jeux.

Le maire de la commune, Franck Beaufreton, précise : « De notre côté, nous avons choisi de ne rien modifier en matière de charges, que ce soit au niveau du bail ou du loyer. »

Pour Jean-Charles Herrenschmidt,
« l’hyperproximité » est au centre des actions

Jean-Charles Herrenschmidt, le président de la chambre de commerce et d’industrie, place « l’hyperproximité » au centre des actions pour les territoires ruraux : « C’est là la mission essentielle de notre chambre territoriale, agir en coopération partout où notre aide et notre expertise sont requises, tant auprès des entrepreneurs que des élus des collectivités locales. Notre objectif est d’avoir une action impactante au service de la prospérité et du développement durable de nos entreprises et de nos territoires, tout en mettant en avant des valeurs de solidarité, d’efficacité et d’anticipation… L’activité commerciale dans les villages est vitale. Encourager et faciliter le commerce, redonner de l’attractivité et de la qualité de vie aux territoires ruraux est l’une des nombreuses actions d’appui de la chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne, grâce au travail d’équipe de ses conseillers sur le terrain, et de concert avec les acteurs économiques et politiques locaux. »

La chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Seine-et-Marne agit sur l’ensemble du département pour soutenir, fédérer et accompagner au quotidien plus de soixante-seize mille entreprises.