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Nathalie Moine, élue de Saint-Pathus, est candidate à l’élection législative dans la sixième circonscription de Seine-et-Marne. Elle est supplée par Martial Souverain, ancien conseiller municipal de Meaux. Les candidats qui veulent faire entendre une autre voix ont précisé leur positionnement politique, samedi 4 juin.
La conseillère municipale d’opposition à Saint-Pathus et son suppléant s’inscrivent clairement en rupture avec l’accord qui a été conclu entre les principaux partis de gauche et à l’origine de la Nouvelle union populaire écologiste et socialiste (Nupes). Martial Souverain s’est d’ailleurs « mis en congé » du Parti socialiste.
La laïcité est l’un des points du désaccord. C’est même une différence fondamentale. Nathalie Moine précise : « Nous ne transigeront pas sur la laïcité. Ce bien précieux entre tous est tellement mis à mal » En clair, pour la Gauche républicaine socialiste, parti fondée par Marie-Noëlle Lienemann, dont est membre Nathalie Moine, « le burkini dans les piscines, c’est non. »
Nathalie Moine et son suppléant revendiquent leur fidélité aux « valeurs originelles de la gauche», celle qui agit pour les classes populaires, les travailleurs et protège les « accidentés de la vie ».
Les candidats reprochent surtout à Nupes de ne pas respecter les ancrages des élus et de ne pas avoir répondu aux mains tendues pour créer une véritable coalition à gauche. Nathalie Moine qui est élue depuis 2008, déclare : « Ils ont fermé la porte à toute discussion et ne respectent pas le travail des élus de terrain. » Les deux camps partagent pourtant de nombreuses propositions, à commencer par la retraite à soixante ans, l’augmentation des moyens pour l’école ou encore la souveraineté des citoyens « face aux marchés financiers et aux oligarchies ».
Nathalie Moine et Martial Souverain font campagne pour « renouer avec les choses simples et essentielles » : La candidate détaille : « Se nourrir correctement, prodiguer une éducation de qualité aux enfants, vivre de son travail dignement ou encore se loger décemment et bénéficier de la sécurité publique. » Pour financer les Ehpad, elle propose de taxer les actionnaires de 2% et pour lutter contre les déserts médicaux, elle préconise d’obliger les jeunes médecins à s’installer dans les zones tendues en rappelant que leurs études ont été en grande partie payées par les impôts.
