Carnetin ► [Vidéo] Le marché rural était aussi littéraire

Le marché rural de Carnetin a eu lieu dimanche 3 octobre avec une nouveauté : en plus des produits du terroir et artisanaux, quatre écrivains y présentaient leur livre.

Le marché rural de Carnetin n’a pas failli à la tradition et il a, comme tous les ans, proposé des produits du terroir et artisanaux locaux. Mais cette année il comportait en plus une section littéraire avec quatre auteurs qui présentaient leur dernier ouvrage.

Pascal Leroy, le maire de la commune, a écrit un petit – par la taille – roman intitulé Le Passage. Le récit est basé sur un fait réel qui s’est produit à Carnetin et dont l’auteur se souvient car il est natif du village. Il explique : « C’est une histoire carnetinoise qui a émaillé mon adolescence et celle de tous mes copains de l’époque, une disparition inexpliquée dans le village et toujours inexpliquée à ce jour.J’ai brodé autour des faits pour essayer de romancer l’histoire qui avait beaucoup agité à l’époque car le personnage, qu’on voyait au quotidien, a disparu du jour au lendemain. » La salle dans laquelle les auteurs présentaient leur ouvrage était autrefois la salle de classe où Pascal Leroy a suivi sa scolarité élémentaire.

Bernard-Marie Garrauprésentait son essai intitulé « Les Dimanches de Carnetin » qui fait découvrir le « groupe de Carnetin », formé d’une dizaine d’écrivains qui se sont réunis régulièrement le dimanche, de 1904 à 1907, à Carnetin qui était alors un village de campagne profonde. Parmi eux, une seule femme, Marguerite Audoux, au milieu de Michel Yiell, Charles-Louis Philippe, Valéry Larbaud, Marcel Rey, Léon-Paul Fargue, pourtant amoureux de la capitale (il est l’auteur du « Piéton de Paris »)  Francis Jourdain, Léon Werth, Charles Changin, Régis Gignoux. C’est le premier essai publié sur « le groupe de Carnetin ».

Fanny Taurand, avec son roman « Âme, élève-toi ! », aborde le sujet de la survivance de l’âme. Enfin, Jean-Pierre Bernhardt, qui publie « Le vol du Jocond » dans la collection « Art noir », a imaginé que Léonard de Vinci a peint un pendant masculin à la Joconde. L’auteur précise : « La particularité du roman policier, c’est qu’il n’y a pas de policier, mais il y a du sang et aussi un peu d’amour. »

La partie traditionnelle du marché rural, animée par l’orchestre Tutti Quanti dirigé par Giuseppe Francomano, s’est tenue en plein air, heureusement couverte par des barnums car la pluie, dimanche matin, a découragé quelque peu les visiteurs qui ont pu se rattraper l’après-midi avec des cieux plus cléments. Légumes, fruits, charcuteries, jus de fruit, champagne et huile d’olive étaient proposés par des producteurs indépendants.

Les produits artisanaux étaient fabriqués par les exposants comme Isabelle et Antoine, de l’atelier AHA, qui conçoivent et fabriquent des stylos en bois, ou comme Émilie qui conçoit et fabrique les bijoux et objets présentés sur son stand sous l’appellation « Philicréa ».

Le marché avait réservé un emplacement au « Bouchons de l’espoir », l’association qui récupère les bouchons plastiques de nos bouteilles et récipients en tous genres pour financer la pratique du handisport, principalement en achetant des équipements spécialisés pour les sportifs.