Longperrier ► [Vidéo] La pharmacie n’est pas autorisée à ouvrir

 

Le pharmacien qui a prévu de s’installer à Longperrier n’a pas obtenu l’autorisation d’ouvrir. C’est un problème de taille, pour lui comme pour la commune qui doit ouvrir son nouveau centre commercial avec ses vingt-deux commerces, d’ici la fin de l’année. Rencontre samedi 25 septembre.


 

Si le pharmacien, Michel Ratsimbazafy, qui veut transférer sa pharmacie de Dammartin-en-Goële au nouveau centre commercial de Longperrier, doit, comme il dit, « respecter les lois de la République avant tout », il dénonce néanmoins « l’absurdité, l’incohérence et l’injustice des décisions ». Il lui est impossible, en effet, de déménager car il n’a pas obtenu l’autorisation d’ouvrir sa nouvelle officine. Celle-ci devait être délivrée par l’ARS (Agence régionale de santé) mais elle a été refusée pour cause du nombre trop bas d’habitants.

Pour ouvrir une pharmacie, il faut deux mille 2 500 habitants. Or, au dernier recensement effectué par l’Insee en 2016, la commune n’en comptabilisait que 2 470, sans compter les 250 gens du voyage sédentaires qui ont refusé de se faire recenser. Patrick Snakowski, premier adjoint au maire, indique : « Maintenant nous avons bien plus d’habitants en raison des constructions de logements et de l’afflux de population qu’ils ont apporté. On a aussi des hôtels sociaux qui représentent plus de cent chambres. C’est quand même là aussi des gens qui consomment  sur la commune et ont besoin de soins. On a atteint largement les 2 500 habitants nécessaires à l’ouverture d’une pharmacie. L’étude du centre commercial et de la pharmacie a été basée sur des chiffres qui reflètent la réalité. »

Michel Ratsimbazafy s’indigne : « L’ARS nous renvoie sur l’Insee et tout dépend de lui qui nous dit d’attendre le prochain recensement. C’est aussi incohérent en raison de la loi sur la répartition et l’harmonisation géographique des pharmacies en France, validée en 2018. Il y a trois officines à Dammartin, et aucune à Longperrier. Quand j’ai fait ma première demande en 2016, j’ai reçu un accueil particulièrement favorable de la part de l’ARS quant à la répartition géographique. Cinq ans plus tard, il était évident que nous allions avoir davantage d’habitants, mais sans le recensement de l’Insee, on se heurte à un refus d’autorisation. »

Le prochain recensement est prévu en 2022 et les chiffres seront publiés en 2023.