Monthyon ► [Vidéo] Réduction des déchets verts : le Smitom a fait don de broyeurs à végétaux à deux de ses adhérents

Le Smitom nord Seine-et-Marne a offert deux broyeurs à déchets verts à deux de ses collectivités adhérentes, Plaines et Monts de France (CCPMF) d’une part, et Covaltri77 d’autre part. L’officialisation du don et la signature de la convention se sont déroulées vendredi 18 juin, à Monthyon. 


 

Le Smitom offre l’opportunité à ses deux adhérents, Plaines et Monts de France (CCPMF) et Covaltri77, de prêter aux particuliers, collectivités, associations, ou encore établissements publics  un broyeur de végétaux professionnel pour les accompagner dans la réduction de leurs déchets verts, afin de réduire sensiblement leurs apports en déchèterie et de bénéficier d’un équipement important pour leur politique de réduction des déchets.
 

Les élus et représentants du Smitom ainsi que ceux des deux collectivités, Plaines et Monts de France, et Covaltri, qui ont chacun reçu un broyeur à végétaux, ont assisté à la démonstration de la machine : on fait passer le bois ou autre déchet d’un côté, et de l’autre en ressortent des copeaux. Graissage, affûtage, démontage, vis, boulons, écrous, couteaux… ce jour-là, tout le fonctionnement et les consignes de sécurité et d’entretien ont été longuement expliqués par Christian, de l’entreprise Matagrif de Saint-Soupplets. Les employés intercommunaux ou communaux, curieux des performances de l’engin qu’ils vont avoir à utiliser, ont posé une multitude de questions.

Alfred Stadler, vice-président de la CCPMF, chargé de l’environnement, également maire de Saint-Mesmes, indique : « Dans nos communes, nous avons déjà pris l’habitude, grâce à la machine que le Smitom nous prêtait depuis plus de cinq ans, de faire une opération sapins de Noël. On faisait un cimetière de sapins et on broyait tout ça, en même temps que les tailles que nous avions conservées pour tout faire d’un coup. Ça nous sert à faire du paillage. Au lieu de l’acheter, on le fabrique sur place. Ça évite aussi le transport jusqu’aux déchèteries. Avec le don de la machine, on va pouvoir organiser des journées broyage pour les habitants, peut-être deux jours d’affilée pour que tous ceux qui le souhaitent puissent en profiter. C’est un complémtent de tous les autres services itinérants de la communauté de communes. »

Jean-Louis Durand, président de la CCPMF et maire de Marchémoret, précise : « Ce ne sont pas les habitants qui vont se servir du broyeur, mais les opérateurs de la communauté de communes. Ils apporteront le broyeur au plus près des habitants. Le don du broyeur va nous permettre d’aller un peu plus loin que ce qu’on faisait jusqu’à maintenant. On travaille dans le sens du développement durable, la réduction des gaz à effet de serre, le bilan carbone, et plutôt que d’avoir des habitants qui viennent aux déchèteries avec leurs véhicules, il y aura une optimisation des déplacements et donc une réduction de l’empreinte carbone. C’est une réelle avancée et elle correspondant à nos engagements puisque nous avons validé notre PCAET ( plan climat-air-énergie territorial). Plus vite on aura la machine et plus vite on pourra commencer le service. Vraisemblablement, on devrait l’avoir dans le courant du dernier trimestre, au plus tard à la fin de l’année. » 

Jean-François Léger, président du Smitom, de Covaltri, et maire de Chailly-en-Brie, déclare : « Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Aujourdhui, dans nos communes nous avons un certain tonnage de bois qui part dans les centres techniques et qui nous coûte cher. Nous avons souhaité offrir un broyeur à végétaux aux deux collectivités les plus éloignées sur le territoire qui couvre le Smitom. Nous avons signé une convention avec chacune, Plaines et Monts de France et Covaltri. »  

Daniel Durand, premier vice-président de Covaltri, a précisé « avoir les mêmes objectifs que la CCPMF » : « Nous devrons néanmoins affiner les conditions de mise à disposition du broyeur. Covaltri gère la collecte des déchets en porte à porte pour quatre-vingt-quatre communes, bientôt cent six . La présentation de la machine a démontré que c’était vraiment du matériel professionnel qui ne peut pas être manié n’importe comment et que nous devrons nous organiser au mieux. »

Michelle Brun, la directrice du Smitom, souligne : « Les déchets verts constituent une part importante des déchets à traiter, soit soixante-dix-huit kilos par habitant en moyenne sur notre territoire en 2019, soit 15% du gisement global de déchets à traiter. »

Le Smitom du Nord Seine-et-Marne est le syndicat intercommunal chargé du traitement et de la valorisation des déchets ménagers et assimilés des cent soixante-huit communes adhérentes du nord du département. La démarche du don des broyeurs s’inscrit dans un objectif global de réduction des déchets sur le territoire du syndicat en accord avec la loi du 17 août 2015 sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), qui fixe une réduction de la mise en décharge de 50 % à l’échéance 2025 ; avec la loi AGEC (article 88) qui énonce l’obligation générale de tri à la source des biodéchets « au plus tard le 31 décembre 2023 » ; et avec le PRGPD qui affirme la place prépondérante de la réduction des déchets avant toute autre action.

Les intercommunalités adhérentes sont au nombre de six :

  • Covaltri77 : 84 communes, 121 093 habitants
  • communauté d’agglomération du Pays de Meaux : 26 communes, 105 939 habitants
  • communauté de communes Plaines et Monts de France : 20 communes, 24 834 habitants
  • communauté de communes du Pays de l’Ourcq : 22 communes, 18 085 habitants
  • communauté de communes des 2 Morin : 6 communes, 4 363 habitants
  • Val d’Europe Agglomération : 10 communes, 50 523 habitants