Villeparisis ► [Vidéo] L’écologie, marqueur de la municipalité

Le conseil municipal de Villeparisis a décidé, mardi 15 décembre, que les écoliers auront le choix quotidiennement entre un repas classique et un repas végétarien. Il demande que le CDG Express soit abandonné et un moratoire sur le déploiement de la 5G. 

Les écoliers bénéficient actuellement d’un repas végétarien, une fois par semaine. La Ville de Villeparisis a décidé que l’alternative sera possible tous les jours sur les temps scolaires et accueils de loisirs. Chaque enfant aura le choix entre repas classique et repas végétarien à compter du 1er février. L’impact financier est assez négligeable, puisque pour les écoles maternelles il se monte à 0,06 euro hors-taxes par repas et pour les élémentaires à 0,08 euro.

La décision entraîne une augmentation globale de 0,21 % du marché public, soit 7 à 8 000 euros pris en charge entièrement par la Ville, sans répercussion sur les familles. Hervé Touguet, ancien maire et maintenant conseiller d’opposition, est intervenu : « Y a-t-il eu une étude locale à ce sujet ? » Le maire, Fréderic Bouche, lui a répondu que c’était une promesse de campagne, qu’il y avait effectivement une attente de la population puisque la majorité actuelle avait été élue sur la base d’un programme qui contenait la proposition.

CDG Express 

Le conseil a adopté un vœu demandant l’abandon du projet du CDG Express, qui permettrait de relier Paris Gare de l’Est à l’aéroportRoissy-Charles-de-Gaulle en 20 minutes. Il lui reproche de porter atteinte à l’environnement des espèces protégées vivant sur le trajet et de renforcer les inégalités sociales, le tarif étant de 24 euros pour un aller simple.

Le conseil relève que la priorité des habitants de la commune se situe ailleurs. Le projet est financé par un prêt de l’État, or l’argent pourrait aller selon lui dans d’autres directions : la réduction du trafic aérien et l’amélioration de la ligne du RER B qui est empruntée par 983 000 voyageurs par jour.

Claude Sicre de Fontbrune, conseiller d’opposition, remarque : « S’opposer au CDG Express, c’est se priver de 5 millions d’euros pour la rénovation de la ligne B du RER, tout ça pour un militantisme de parti. Je suis étonné que la justice puisse se prononcer sur des avis d’élus. » Le maire a répondu : « Je suis assez surpris que dans le cadre d’une enquête publique vous contestiez le fait que les élus puissent saisir le tribunal administratif. » 

5G

Le conseil a également adopté un vœu concernant le déploiement de la 5G pour la téléphonie mobile. L’ANSES (agence nationale de la sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a admis qu’un nombre important de données manquaient concernant l’impact du déploiement de cette technologie sur l’environnement et sur l’homme. Par ailleurs, le conseil a soulevé le fait que son déploiement entraînerait le remplacement des smartphones actuellement en service par d’autres qui seraient compatibles et que cela entraînerait une menace écologique dans la mesure où il y aurait plus d’extraction de terres rares et de matériaux non recyclables. Il relève de plus que le déploiement de la 4G et de la fibre optique est encore loin d’être effectif sur le territoire de la commune où il subsiste des zones blanches. Il demande donc un moratoire jusqu’à la publication du rapport de l’Anses en 2021.