Serris ► [Vidéo] Des nounours ont investi les tables du restaurant L’Interprète

Cinquante ours en peluche occupent les chaises du restaurant L’Interprète, en face de la mairie de Serris. Le restaurateur explique pourquoi il a ouvert ses portes à la clientèle « bien particulière », mardi 8 décembre. 


 

Le restaurant L’Interprète affiche complet depuis quinze jours mais les clients ne sont pas comme ceux qui le fréquentaient avant le confinement puisqu’il s’agit d’ours en peluche. Tomica Vagic, le gérant de l’établissement depuis presque huit ans, déclare : « On n’a plus de place pour les clients. C’est notre manière de manifester, de dire qu’on souffre et que ça ne va pas. »  Le restaurateur comme tous ses confrères ne peut plus accueillir de clients depuis l’annonce du confinement, fin octobre.

L’installation des ours en peluche est une forme d’animation pour la fin de l’année, mais il s’agit surtout de s’occuper. Le restaurateur confie : « Le client en peluche nous oblige à nous lever le matin, à mettre les tables, à disposer les chaises et à mettre la nappe. Tous les soirs, on allume les lampes qu’on laisse toute la nuit. On veut être prêt pour la réouverture. » Tomica Vagic a été marqué par le premier confinement. « Voir toutes les chaises sur les tables à l’intérieur des restaurants fermés m’a rendu très triste. Je ne voulais pas revivre la même scène. On fait comme si on était ouvert… D’ailleurs, un ami policier est tombé dans le panneau, et il a débarqué pour me dire que je n’avais pas le droit d’ouvrir avant de se rendre compte que c’était juste des peluches », raconte Tomica. 

Les nounours seront offerts

Les difficultés n’ont pas fait perdre sa générosité au restaurateur puisque les nounours resteront jusqu’au 22 décembre ou 3 janvier et seront ensuite offerts. Une partie ira aux élèves des cinq écoles maternelles de la ville, une dizaine seront donnés aux enfants malades de l’hôpital de Jossigny et le reste a été réservé à des clients du restaurant. « On a reçu beaucoup de messages de soutien de nos clients », indique encore le gérant qui n’a qu’une hâte : pouvoir rouvrir.

 

 

 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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