Saint-Mard ► Jean-Michel Mennessier, directeur de l’école de danse, a fêté ses cinquante ans d’activité

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Jean-Michel  Mennessier, l’emblématique directeur et professeur de l’école de danse de Saint-Mard, a rassemblé 250 danseurs au stade des Tournelles afin de célébrer ses cinquante ans d’activité, samedi  5 mai.

Samedi, Jean-Michel Mennessier avait transformé en scène géante l’enceinte habituellement dédiée au ballon rond. Durant trente minutes ininterrompues, les danseurs vêtus de rouge et de noir ont réalisé une chorégraphie qui a fait voyager l’assistance dans tous les univers de la danse : du classique au modern’ jazz.

« Non, je ne prends pas ma retraite ! » a déclaré Jean-Michel Mennessier en préambule de la représentation, voulant ainsi faire taire les rumeurs. « D’ailleurs, je vous préviens d’ores et déjà que le week-end du 15 juin, le marathon de la danse et ses dix heures de danse vous attendent ». C’est dire si après cinquante ans d’activité, l’imagination, le désir créatif et la motivation du chorégraphe n’ont pas été entamés.

Pour l’anniversaire, Daniel Dometz, le maire, a tenu à saluer le parcours du professeur :  « Voilà vingt-cinq ans que Jean-Michel a pris les rênes de l’école de danse. Aujourd’hui, elle est devenue l’un des fleurons de notre commune. D’ailleurs, sept danseuses de l’école participeront  au concours national de la confédération nationale de la danse qui se tiendra du 9 au 12 mai. Elles évolueront sur la scène du palais des congrès de Lyon. Avouez que pour une commune de 3 500 habitants cela semble à peine croyable ! »

« Venu à la danse presque par erreur »

Jean-Michel  Mennessier  a enfilé pour la première fois des chaussons de danse, en avril 1968, à l’âge de 15 ans. C’est le hasard de la vie qui l’a conduit à tenir la barre et à ne plus jamais la lâcher. « A l’époque j’étais plutôt attiré par la musique classique et le piano. Ma cousine pratiquait la danse et c’est  ma tante qui a eu l’idée de m’inscrire au cours. Il faut préciser que mon physique ne me prédisposait guère à une carrière de rugbyman ».

Le déclic s’est produit un an plus tard, lors d’un gala en Italie. Il explique : « J’ai goûté à l’amour de la scène et l’émotion que m’a procurée la danse ne m’a plus jamais quitté : que ce soit durant mes quinze années  de danseur professionnel ou par la suite dans ma carrière d’enseignant ».

« Saint-Pétersbourg et Berlin

restent mes plus beaux souvenirs »

Lorsqu’on demande au chorégraphe d’évoquer ce qu’il retiendra de sa carrière, on comprend aisément la difficulté à faire un choix tant les chiffres  le concernant donnent le vertige : plus de mille créations à son actif et douze mille danseurs ont croisé son chemin.

« Un demi-siècle, c’est compliqué à résumer. Cependant, évoluer à Saint-Pétersbourg, le berceau des plus beaux ballets classiques, demeure l’un des moments les plus forts de ma carrière. Pour un danseur, c’est l’apothéose ! Côté enseignement, je me souviens également avec émotion du déplacement en 2010 au festival international de la culture de la danse à Berlin. Les danseuses de Saint-Mard y avaient réalisé une prestation remarquée. »

Daniel Dometz se souvient également du déplacement : « Quelle fierté de voir l’école de notre commune ovationnée. L’ambassadeur de France en Allemagne qui a assisté au festival nous a même adressé par la suite un courrier de félicitations ».

Transmettre avant tout

Elèves, parents, bénévoles, tous en témoignent : « Jean-Michel  Mennessier, c’est le pilier, la colonne vertébrale de l’école de danse ».

Les représentations annuelles sont toujours des rendez-vous particulièrement attendus. « C’est un mélange de génie et de style » précise Marie, une spectatrice.

Ce sont ses danseuses qui lui rendent le plus beau des hommages. Ainsi, Alexiann, son élève depuis quinze ans, confie : « Jean-Michel donne tout à ses élèves : son temps, son énergie et son cœur. Il m’a beaucoup apporté sur le plan personnel. Grâce à lui, j’ai pris confiance en moi et j’ai appris à m’exprimer  à travers la danse ».

Jean-Michel  Mennessier est un homme discret qui n’aime guère les honneurs. Alors, ses cinquante ans de carrière, il les a voulus sans cérémonie ni grands discours, mais une longue et intense salve d’applaudissements a clôturé le ballet des 250 danseurs, sur les dernières notes du Boléro de Ravel.