Plaines et monts de France ► Equilibre budgétaire : l’interco a tout d’une grande

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Le budget de la communauté de communes Plaines et monts de France (CCPMF) est à l’équilibre. Jeudi 24 janvier,  au siège de l’interco à Dammartin-en-Goële, le président, Jean-Louis Durand, a détaillé les actions prévues en 2018.

Jean-Louis Durand, président de la CCPMF et maire de Marchémoret, n’a pas tourné autour du pot pour annoncer, jeudi 25 janvier à la cérémonie des vœux de la CCPMF, un budget à l’équilibre : « C’est fini les ‘on est condamné’, ‘on va mourir’, ‘il faut nous sauver’… L’année 2017 était une année de transition. En 2018, le budget de l’intercommunalité sera enfin équilibré : nous pouvons investir, emprunter et devenir autonomes ».

Le budget, supervisé par le maire d’Annet-sur-Marne et vice-président de la communauté de communes chargé des finances, Christian Marchandeau, sera voté au prochain conseil communautaire courant février.

L’équilibre financier annoncé trouve sa source dans deux motifs : le rétablissement de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) et la réorganisation de la collecte des déchets. Le président explique : « En 2014, nous avions beaucoup d’argent, nous pouvions nous permettre de renoncer à la TEOM. Aujourd’hui, la situation a changé. Ce n’est jamais avec plaisir que nous votons une taxe car je vous rappelle que nous sommes, nous aussi des administrés de l’intercommunalité et nous devrons passer à la caisse comme tout le monde ; mais nous n’avons pas le choix, il nous faut financer la collecte des déchets dont le montant global s’élève à trois millions. Le prélèvement couvrira tout juste les frais de collecte, de tri et de traitement ». La compétence qui revient de droit aux communes a été transférée à la communauté de communes. Ainsi l’interco peut-elle instituer la taxe d’enlèvement des ordures ménagères pour financer le coût du service.

Jean-Louis Durand a expliqué également l’autre raison ayant permis l’équilibre budgétaire : « Nous allons réaliser une économie de 165 000 euros grâce à la réorganisation de la collecte des déchets sur les vingt communes de l’interco. La collecte a été repensée et optimisée. Cependant il faut aller plus loin et investir dans la collecte des bio-déchets dans les écoles par exemple ».

Feu vert pour l’emprunt

Selon le président, équilibre budgétaire rime avec feu vert des banques : « Il y a quelques mois à peine, le budget était au rouge, nous avions un déficit de trois millions d’euros… mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, tous les feux sont passés au vert. Nous allons pouvoir emprunter car, c’est bien connu, les banques ne prêtent qu’aux riches «  plaisante le président.

GIP : l’union fait la force

L’intercommunalité compte mettre en place différentes actions sur son territoire : développer des partenariats avec les écoles, construire une micro-crèche et réfléchir à la mise en place du groupement d’intérêt public (GIP), autrement dit une nouvelle super-structure qui comprendra les groupements de communes, Pays de Meaux, Roissy Pays de France, Pays de l’Ourcq et Plaines et monts de France. Le président du Pays de Meaux, Jean-François Copé, l’avait annoncé en décembre (Revoir notre article ici)

Jean-Louis Durand a déclaré : « Le GIP serait comme une grande communauté de communes qui regrouperait tout le territoire. On est prêt à travailler avec nos voisins à condition que tout le monde se respecte et écoute ce que les petites communes ont à dire. On ne veut pas se voir dicter les conditions ». Le président de l’interco a rappelé les termes d’un réel partenariat : l’interco luttera contre toute forme d’hégémonie au détriment des petites communes.