Claye-Souilly ► Handicap et solidarité : la Ville soutient les associations

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Une cérémonie de solidarité contre le handicap s’est déroulée vendredi 9 décembre, dans la salle des mariages de l’hôtel de ville de Claye-Souilly. La municipalité souhaitait mettre à l’honneur des associations pour leurs actions en faveur d’enfants souffrant de handicap.

Claye soutient les associations qui luttent contre le handicap. Cette année, la ville n’a pas organisé de Téléthon puisque celui-ci se déroule tous les deux ans et qu’il a eu lieu l’année dernière. « Je me trouvais orphelin d’une action à mener. J’ai donc souhaité que le vide soit remplacé par des actions ponctuelles. C’est Jean-Pierre Laloup, décédé aujourd’hui, qui nous a mis le pied à l’étrier, il y a quinze ans, pour que la ville participe au Téléthon. Le montant de 2015 s’est élevé à 208 000 euros, un record pour notre ville de 12 000 habitants » a déclaré le maire, Yves Albarello, avant de passer la parole à Lætitia Beccia-Laloup.

Lutter d’abord contre l’exclusion

« La première conviction de mon père sur le handicap était de faire passer le message que nous sommes d’abord des personnes. Le handicap ne nous résume pas. Ce n’est qu’une caractéristique, comme le fait d’être gros, grand, petit, chauve. En 1989, mon père a créé l’association Myosotis*, qui symbolise le souvenir et la pensée. Pour lui, il était déjà important de ne pas mettre de côté les personnes handicapées. L’association, aujourd’hui disparue, servait aussi à aider les familles à partir en Angleterre où se pratiquait alors la rééducation multi-sensorielle » a souligné la jeune femme de 25 ans, ébranlée par le décès de son père survenu le jour-même.

Chaque cause est noble

Lætitia a choisi de défendre la cause animale. « C’est une implication personnelle. Aucun combat n’est supérieur ou inférieur à un autre. Chaque cause est noble, quels que soient l’objectif et les raisons pour lesquels nous défendons la cause » a-t-elle insisté.

Créée en 2008, Tonga Terre d’accueil gère un centre dans la Loire, seul lieu en France à recueillir des primates et félins abandonnés. La possession d’animaux sauvages par les particuliers est interdite par la loi et les autorités se trouvent confrontées à des problèmes de placement lors des saisies judiciaires. L’association sociabilise les singes et les fauves en vue de leur future intégration dans des parcs zoologiques. Bénévole de l’association, Laetitia a reçu un chèque de 1 239 euros pour soutenir ses actions.

Donner de soi est un exploit

Arnaud Connan a créé l’association Un exploit pour Lila en avril 2011, pour venir en aide à sa fille atteinte d’une maladie génétique rare. Lila est décédée à l’âge de 2 ans et demi. Aujourd’hui, l’association mène un combat sans relâche pour favoriser à tout prix l’intégration des enfants malades parmi les valides.

« On est un petit groupe à faire tourner l’association et il y a aussi beaucoup de bénévoles. C’est notre force collective. On donne du temps aux enfants et on leur achète du matériel adapté.  Notre bataille consiste à apporter des solutions aux enfants, à partager avec eux » a-t-il indiqué. La manifestation proposée fin septembre, la Cyclo-Lila, avait mobilisé 400 participants. Le maire a remis un chèque de 515 euros à l’association, fonds récoltés lors du loto du CCAS (centre communal d’action sociale).

Construire autre chose

La maison du possible est une association fondée en août 2015 à Précy-sur-Marne. Elle gère des établissements d’accueil pour adultes porteurs de handicap et propose des activités favorisant l’épanouissement.

« Je suis maman d’une jeune fille handicapée qui a le même parcours que Laetitia. On ne s’est jamais enfermé dans le handicap et nous avons toujours voulu que notre enfant soit intégrée. A 20 ans, son avenir reste un problème et on a décidé, avec mon époux, de créer une maison des aidants d’une capacité de vingt personnes. On a donc acheté une grande  maison à Charny, d’une superficie de 170 m², transformé les locaux pour que les jeunes puissent partager du temps entre eux et pour les aider à sortir e l’isolement » a expliqué Nathalie Calonne.

Avec un groupe de parents, dans le cadre du programme novateur, elle entend impliquer et valoriser les jeunes adultes pour mieux les intégrer et les faire évoluer dans différents domaines de la société. Yves Albarello lui a remis un chèque de 10 000 euros pour soutenir son initiative courageuse.

*Myosotis : Selon une légende, un chevalier et sa dame se promenaient le long d’une rivière. Il se pencha pour lui cueillir une fleur, mais perdit l’équilibre à cause de son armure et tomba à l’eau. Alors qu’il se noyait, il lança la fleur vers sa dame en criant « Ne m’oubliez pas ! » La phrase pour désigner la fleur est restée dans de nombreuses langues. En allemand c’est « Vergissmeinnicht », en anglais, « Forget-me-not »…