Villevaudé ► Les poules rousses ont toutes été adoptées

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L’association Villevaudé… Demain a lancé, samedi 26 novembre, l’opération « adoptons des poules » avec la CCPMF (communauté de communes Plaines et monts de France) qui propose des animaux gratuitement.

L’adoption de poules était proposée dans le cadre de la semaine européenne de réduction des déchets initiée par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie)

260 œufs par an

Une poule peut manger jusqu’à 150 kg de déchets organiques et pondre, selon les races, 260 œufs par an. De plus, son fumier, constitué par le mélange de litière et d’excréments, est un excellent engrais naturel. Après une petite information sur le gallinacé assurée au Mille-club, 34 familles sont reparties avec deux poules pondeuses chacune, de couleur rousse (race shaver), âgées de 18 semaines et vaccinées. Venue avec ses grands-parents, Mathilde, 7 ans et demi, a déjà baptisé les deux siennes : « Elles s’appelleront Mathilde et Emma, comme ma sœur et moi ».

Les bons conseils de l’éleveur

« Les poules ont besoin de 15 % de protéines. Il faut toujours leur donner des graines, mais surtout des déchets. Plus vous leur donnerez de déchets et moins elles mangeront de graines » a précisé Raphaël Paquet, employé de l’élevage François-Dano, aviculteur à Villemareuil. « Elles n’aiment pas le froid, les grosses chaleurs et l’humidité. Elles peuvent vivre dehors, bien sûr, mais évitez surtout les courants d’air dans leur abri car une poule peut s’enrhumer » ajoute Raphaël. Il faudra effectivement surtout veiller à ce qu’elle puissent se mettre à l’abri, bien au sec, le soir. Les petits poulaillers qui se font maintenant et qui offrent un abri fermé, aéré (mais sans courants d’air) et en hauteur, sont bien adaptés.

Pour les vermifuger, il préconise de mettre, une fois par mois, une cuillère à café de vinaigre pour 5 litres d’eau minimum. En effet, si les poules attrapent facilement des vers dans le jardin pour les manger, elles sont facilement sujettes à en attraper d’autres, des parasites intestinaux dont il vaut mieux les débarrasser. Le vinaigre en vermifuge est d’une réelle efficacité. Si les poules ne boivent pas beaucoup, il est peut-être plus sûr de donner aux volatiles, pendant quelques jours, une petite gamelle de pain (rassis) détrempé à l’eau et arrosé de vinaigre blanc. Elles s’en délecteront et vous serez certains qu’elles auront avalé leur vermifuge.

Graines et eau toujours à disposition seront, si possible, suspendues pour éviter d’attirer les rongeurs.

Les vertus du compost

C’était la distribution de poules mais aussi de compost issus des déchets verts récoltés sur l’ensemble du territoire de la CCPMF. L’engrais naturel provenait de la plateforme de traitement du Smitom basée à Monthyon. « Le compost est un fertilisant naturel. 10 kg de compost valent 100 kg de fumier. A l’automne, on l’utilisera pour amender la terre » a expliqué Jérôme Papegaye, ambassadeur de tri à la CCPMF.

Faire son compost soi-même

Jérôme proposait également un composteur plastique gratuit, moyennant l’inscription à une petite formation qui sera dispensée ultérieurement. Le compostage permet d’alléger en moyenne de 30 % le poids des ordures ménagères, d’améliorer la fertilité du  sol et de produire un amendement naturel, économisant ainsi l’engrais. On peut y mettre des épluchures de légumes, de fruits, des coquilles d’œufs, du marc de café et sachets de thé, des feuilles mortes, des plantes vertes et fleurs fanées, du gazon sec, des tailles de haie, de l’essuie-tout, des cendres de bois… Viande, poisson, os, charbon et matériaux non organiques (plastique,  verre, métal, gros branchages, herbes grainées, coquillages) sont à éviter.

Sensibiliser par tous les moyens

« L’association Villevaudé… demain a été créée en 2004 suite à la problématique des carrières. Nous avons lancé de nombreuses actions pour la défense de l’environnement et privilégions également la sensibilisation, comme par exemple l’opération d’adoption de poules que nous reconduisons tous les deux ans » confie Marie-Françoise Pian, la présidente.

Dans son enthousiasme pour la cause, elle conseille deux films sortis récemment : « Demain », qui aborde des solutions alternatives au niveau mondial et « Qu’est-ce qu’on attend ? », un film de Marie-Monique Robin. Ce dernier évoque un petit village alsacien engagé dans une démarche de transition vers l’après-pétrole pour réduire son empreinte écologique. « C’est un excellent exemple concret de ce qui peut être réalisé localement » conclut-elle.

www.cc-pmf.fr

www.villevaude-demain.com