François Hollande ► Quand l’impopularité devient populaire

Les sondages BVA affiche des chiffres en baisse vertigineuse : François Hollande est au plus bas dans l’opinion des Français et a atteint le record de 18% seulement de bonnes opinions (Ça veut dire que tout le reste est mauvais).

Ainsi, avec près de 80 % de mauvais résultats dans les sondages, le chef de l’Etat s’enfonce dans l’impopularité. Pourtant il a l’air bien sympa notre président qui persévère dans les sorties et se montre communicatif. Nature, souriant, dispo et même attentionné, on comprend finalement qu’il trouve son compte d’admirateurs, ou plutôt d’admiratrices. Et, en l’approchant de plus près, pour de vrai, en le déshabillant (sauf son respect, de manière imagée) de son attitude un peu empotée qu’on lui connaît sur les écrans télé, on discerne nettement l’homme, observateur, le regard précis et incisif, la parole exacte… C’est peut-être pour ça qu’il n’a pas peur. Qu’a-t-il à prouver ? Il est déjà président.

Evidemment, comme rappelait le méchant instituteur de Franck, qui a maintenant 32 ans, « Le plus difficile n’est pas d’avoir des bonnes notes et d’arriver en tête de classe mais de rester là où on est arrivé ». Depuis, l’acariâtre moralisateur démoralisant est mort, sans nécessairement de cause à effet. Paix à son âme.

Dans les salons où l’on cause, députés, conseillers, avocats, présidents de ci, administrateurs de ça et tout le gratin commentent : « Il va se représenter. Il n’a même pas honte ». Honte de quoi ? On se demande. De représenter un pays qui ne le représente pas ? Rappelons-nous que l’association gauche / droite aux dernières présidentielles a éliminé le Front National ».

Nicolas Sarkozy non plus n’a pas honte. Il pense que les Français vont le plébisciter juste parce qu’il a été président, une fois.

Alain Juppé conforte sa position en tête du classement auprès des Français. Et puis il y a aussi Emmanuel Macron, Bruno Lemaire, Nathalie Kosciusko-Morizet (elle a un nom trop compliqué pour un jour espérer arriver en tête), François Bayrou (il existe encore), Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon dont on dit parfois qu’il pourrait faire peur…

Et Jean-François Copé ? Peut-être pas encore assez « national », lui qui fait campagne en brandissant l’argument qu’il souhaite réarmer la France. L’avocat économiste toujours pressé peut aussi avoir de bonnes idées…

Le panier politique s’agite, les pinces claquent et les pattes s’agrippent. Et François Hollande préside.

BVA