Crécy-la-Chapelle ► Sébastien Chimot : « Nous disons avant ce que nous ferons après »

 

Communiqué, mardi 12 novembre 

Sébastien Chimot, candidat à l’élection municipale du 15 mars prochain, a répondu aux questions de trois Créçois qui souhaitaient mieux le connaître avant cette échéance qui est tellement importante pour l’avenir de Crécy-la-Chapelle. Vous pourrez prendre connaissance dans ce communiqué des questions posées et de ses réponses. 

Sébastien Chimot, tous les Créçois ne vous connaissent pas forcément. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Âgé de 43 ans, je suis père de trois garçons, Thomas, 20 ans, qui est en école d’ingénieur du son, Aurélien 18 ans et Clément 16 ans, qui sont tous deux au lycée. Je vis avec ma compagne Sandra qui a deux enfants, Vicenzo 14 ans et Carla 13 ans qui sont scolarisés au collège de Crécy-la-Chapelle.

Après une carrière dans la police nationale en Seine-et-Marne, durant laquelle j’ai pu exercer diverses missions telles que la police secours, la police de proximité ou encore l’investigation, j’ai pris une disponibilité pour diriger la sécurité d’une ville de 25 000 habitants. Durant trois années, j’ai réorganisé les services de sécurité de la ville, travaillé sur la vidéo-protection entre autres, en lien direct avec la police nationale, les pompiers, les bailleurs et les entreprises locales. J’ai beaucoup apprécié ce travail qui m’a permis de découvrir le fonctionnement d’une collectivité territoriale de l’intérieur.

Aujourd’hui chef d’entreprise, j’ai créé il y a trois années mon cabinet d’expertise d’assurés que j’ai installé dans le centre-ville de Crécy. C’est un travail passionnant qui consiste à défendre les intérêts des assurés face à leur compagnie d’assurance lors d’un sinistre. Notre activité nécessite beaucoup d’empathie et d’écoute. Sandra m’a rejoint au cabinet. J’ai à la fois la fierté d’avoir créé de l’emploi, le bonheur de travailler avec la femme qui partage ma vie et la chance d’avoir une activité qui me passionne. Durant toute ma vie, j’ai eu des activités qui étaient tournées vers les autres.

Vous avez décidé de présenter votre candidature pour la prochaine élection municipale, en mars 2020. Quelles sont vos motivations à briguer la fonction de maire de notre commune et pourquoi pensez-vous que vous pourriez faire mieux que le maire actuel ?

Mes motivations sont très simples : j’aime ma ville et je suis convaincu qu’elle mérite mieux que le chemin qu’elle a emprunté depuis que Bernard Carouge est à sa tête. Ceux qui ont choisi d’habiter Crécy-la-Chapelle l’ont fait avant tout pour le cadre de vie exceptionnel qui est le nôtre. Nous avons la chance d’avoir un patrimoine architectural, culturel et environnemental que beaucoup nous envient et en même temps nous sommes à deux pas de toutes les commodités, notamment Marne-la-vallée, Meaux et Paris par l’autoroute A4. Ce que je déplore, c’est la croissance démesurée et précipitée que la majorité actuelle a initiée et les conséquences malheureuses pour tous les Créçois : problèmes de stationnement en centre-ville ou aux écoles, manque de places en crèche, écoles saturées, etc. Faire mieux dans mon esprit, c’est commencer par anticiper la croissance de notre ville, initiée par l’actuelle majorité, en créant en amont les infrastructures indispensables à l’accueil de nouveaux habitants, sans que cela se fasse au détriment des habitants déjà présents. 

On vous dit ambitieux, et certains avancent même que Crécy ne serait qu’un tremplin pour avancer en politique. Qu’en est-il ?

Effectivement, j’ai moi-même déjà entendu ça. Et oui, je suis ambitieux, mais uniquement pour ma ville et pour ses habitants. Si vous voulez parler d’ambition personnelle et de course après un autre mandat électif, la réponse est définitivement non. Si les Créçois m’accordent leur confiance en mars prochain, je prends l’engagement de ne solliciter aucun autre mandat, que ce soit départemental, parlementaire ou autre. Je considère que le fauteuil de maire engage celui ou celle qui l’occupe et qu’il impose une disponibilité qui est incompatible avec un autre mandat. C’est même une question de respect envers les électeurs qui nous accordent leur confiance ; Crécy-la-Chapelle demande un maire disponible et à l’écoute de tous.

Pourquoi appelez-vous Bernard Carouge “l’intéri-maire” et comment qualifieriez-vous vos relations avec lui ?

Je n’ai rien de personnel contre Bernard Carouge. C’est même quelqu’un de plutôt sympathique, avec qui je plaisante volontiers lorsque l’occasion se présente. Mais il n’est manifestement pas à sa place dans le fauteuil de maire ! Après tout, nul ne peut lui en vouloir d’avoir essayé, même si le résultat est très décevant. Vous savez, être proche des gens et comprendre leurs préoccupations quotidiennes ne s’improvise pas.

Vous me posez la question, pourquoi l’appeler “l’intéri-maire ”? Sans aucune méchanceté, simplement parce qu’il n’a jamais été choisi par les Créçois. Lors des dernières municipales en 2014, Michel Houel, alors maire sortant, s’est présenté à nouveau aux suffrages des électeurs, pour finalement démissionner douze mois plus tard et “passer la main” à Bernard Carouge, dans des conditions que personne n’a oubliées. Souvenez-vous que deux candidats se sont affrontés pour la succession de Michel Houel, Bernard Carouge, 13ème de liste et Christine Autenzio, 1er maire-adjoint. La situation était très tendue. Bernard Carouge avait alors été élu de justesse par seulement 13 voix sur 27 que comptent le conseil municipal ! Et Christine Autenzio avait recueilli 11 voix. Nous sommes loin d’un plébiscite en faveur de Carouge au sein de son propre camps… Et comment expliquer que la première adjointe n’ait pas été soutenue dans sa candidature ? Et qu’un élu, qui n’était même pas adjoint au maire de Michel Houel se soit ainsi retrouvé bombardé maire ?

En vérité, il est le maire de 13 Créçois sur 4 400 habitants et les Créçois ont eu la désagréable surprise de se faire voler leur élection. Je les comprends ; quelle légitimité peut-on reconnaître à Bernard Carouge, alors même qu’il n’a jamais été élu sur son nom ? Les Français en ont assez de ces manipulations politiciennes d’un autre temps qui consistent à choisir à leur place et à leur imposer les choses. Lors des municipales de mars prochain, ils pourront enfin choisir leur maire !

Ce malheureux épisode n’a été que le préambule à la politique qui a ensuite été menée. N’oublions pas le déni de démocratie qui s’est opéré avec la fusion/absorption du Pays Créçois par Coulommiers Pays de Brie, où Bernard Carouge a préféré n’organiser aucun débat, à la différence des communes avoisinantes. Ni au sein du conseil municipal, ni avec les habitants. Aucune étude n’a été lancée pour comparer les différentes options et pouvoir négocier une vraie fusion, et non pas la disparition pure et simple du Pays Créçois…

Quel bilan tireriez-vous des cinq années de Bernard Carouge à la tête de notre ville ?

Son bilan n’est malheureusement pas très brillant. J’aurai certainement l’occasion d’y revenir plus en détail, mais très franchement la fermeture de notre piscine il y a trois ans, la suppression des places de stationnement dans le centre-ville, le départ de cette belle manifestation qu’était la journée des plantes, la défiguration des promenades, le bétonnage de notre commune avec tous ces permis de construire accordés depuis le début de son mandat, atteignant en cinq ans les objectifs fixés pour une période de seize années, sans parler des finances qui ne sont plus ce qu’elles étaient, etc, etc. Être maire, ça ne s’improvise pas. Mais nous sommes à quatre mois des élections municipales et faire état d’un tel passif qui demain, je le souhaite, ne sera qu’un mauvais souvenir, doit juste permettre aux électeurs de ne pas oublier. Le constat étant de lui-même suffisamment édifiant, les Créçois jugerons par eux-mêmes. Je regarde à présent vers l’avenir et je souhaite simplement que cette campagne se fasse sur les idées, dans l’intérêt de Crécy-la-Chapelle, “parce que nous disons avant ce que nous ferons après !”

Vous avez fait l’objet lors de la dernière campagne municipale d’attaques personnelles et de rumeurs de la part de l’équipe concurrente. Pourriez-vous nous dire ici quelles sont vos convictions et où vous vous situez précisément sur l’échiquier politique ?

Les Créçois veulent savoir. Ce qui est clair, c’est que je ne suis pas “Macron-compatible” si c’est là le sens de votre question ; à l’opposé de Bernard Carouge, très proche de Franck Riester. Très clairement, je suis adhérent des Républicains, l’UMP précédemment, depuis 2005. Mes convictions sont celles de la droite républicaine depuis toujours et j’ai même fait plusieurs campagnes activement pour de nombreux candidats, notamment pour Michel Houel, à l’occasion des sénatoriales de 2011. J’ai d’ailleurs soutenu la candidature de mon ami Christian Jacob à la tête de notre famille politique, le 13 octobre dernier.

Mais je suis convaincu que pour l’échéance municipale, l’appartenance politique ne joue pas un rôle primordial, loin s’en faut. Seul le projet pour la ville, l’équipe proposée et la personnalité du candidat au mandat de maire sont au cœur des préoccupations des électeurs. Et en la matière, mon parti c’est Crécy !

Justement, puisque vous évoquez le projet qui devrait être au cœur de l’élection municipale, pouvez-vous nous parler du programme que vous présenterez aux Créçois ?

Oui, ça me paraît même être l’essentiel. Notre programme est le fruit d’une réflexion commune depuis plusieurs mois. Il a pour unique objectif d’améliorer le quotidien des Créçois et de préserver le cadre de vie pour lequel nous sommes tous venus habiter à Crécy-la-Chapelle. Nous avons tellement de chance d’avoir un patrimoine et un environnement aussi riches et aussi agréables, que rien ni personne ne devrait nous les enlever. J’ai créé plusieurs groupes de travail qui se réunissent régulièrement pour proposer un programme ambitieux, solide, réaliste et qui doit respecter une règle irrévocable très claire que j’ai fixée : il n’y aura pas d’augmentation d’impôts durant tout le mandat.

Donc, le programme que nous présenterons aux électeurs sera financé intégralement avec le budget actuel de notre commune. Par ailleurs, nous ferons des économies dans plusieurs domaines, comme par exemple sur l’externalisation en matière d’entretien des espaces verts, qui est bien trop importante aujourd’hui alors que nous avons le personnel technique et les compétences en interne, ou la renégociation des taux d’intérêts des crédits en cours, bien trop élevés : qui aujourd’hui conserve des taux d’emprunt de 4,61% à part…la ville de Crécy-la-Chapelle ?

Vous comprendrez qu’il m’est impossible de dévoiler l’intégralité de notre programme aujourd’hui. Mais je peux vous annoncer quelques-uns de nos engagements. Je rendrai les promenades aux Créçois et je m’engage à ce qu’elles restent un espace de verdure aux abords duquel il sera impossible de construire des logements. Ce sera gravé dans le marbre de notre plan local d’urbanisme. Mieux, nous créerons une sente piétonne pavée et éclairée pour que nos écoliers et nos collégiens puissent l’emprunter en gardant les pieds au sec, peu importe la saison. Côté nord des promenades, nous créerons une voie cyclable qui partira du parking de la Poste jusqu’au parking du groupe scolaire. Et nous créerons un “jardin d’agréments” avec une aire de jeux pour enfants digne de ce nom, en lieu et place du projet de logements sociaux que Bernard Carouge souhaitait bâtir. Je suis certain que les parents apprécieront d’avoir un endroit où se poser en sortant de l’école avec leurs enfants. Ce site sera protégé par la vidéoprotection de la ville pour éviter les squats et les dégradations et ainsi assurer la sécurité de tous.

Je prends un autre engagement de campagne très important et à destination de tous les Créçois : un budget participatif. Il s’agit de dédier une partie du budget d’investissement de la Ville, en général 5%, aux projets des citoyens dans leur quartier. Les Créçois déposeront leurs idées en mairie ou via un formulaire sur le site internet de la Ville pour les projets qu’ils souhaitent voir mis en place dans leur quartier ou leur hameau. Et chaque année, les projets proposés feront l’objet d’un vote des habitants à partir de l’âge de 13 ans, pour désigner les lauréats, par quartier. Ensuite la Ville lancera la mise en place de ces projets : mobilier urbain, aires de jeux, festivités particulières, etc. Les Créçois deviendront acteurs de leur quotidien. Tous les habitants seront concernés mais les hameaux ne seront pas une nouvelle fois oubliés par l’équipe municipale.

Enfin, sans plus en dévoiler, vous constaterez lorsque vous découvrirez l’intégralité de notre programme, que l’écologie et les économies d’énergie sont un volet important pour notre équipe. On ne peut pas crier partout que notre planète est en danger, sans que les collectivités ne montrent l’exemple. J’ajoute que nous reparlerons de notre piscine, car vous savez à quel point ce dossier me tient à cœur.

Notre programme est conçu dans le seul intérêt des Créçois, quel que soit leur âge, et pour la préservation de leur cadre de vie. Voilà pourquoi notre liste se nomme : “Pour Crécy et les Créçois”.