Animaux ► Les porcelets castrés à vif : Welfarm réclame l’arrêt de la torture

 

Un cortège de cochons mécaniques a manifesté place de la République à Paris avec un message simple : ils ne veulent plus être castrés. La manifestation s’est déroulée jeudi 4 novembre et était menée par l’ONG Welfarm qui souhaite interpeller le grand public sur la castration à vif des porcelets alors que le ministre de l’Agriculture préconise la castration avec anesthésie et analgésie des animaux.

Place de la République, les équipes de l’ONG ainsi que des députés qui ont apporté leur soutien, ont donné le coup d’envoi de #StopCastration. 

Après le succès de sa campagne « Couic » qui avait levé le voile sur la pratique de la castration à vif des porcelets auprès du grand public dès 2016, Welfarm tire à nouveau la sonnette d’alarme. A moins de deux mois de l’entrée en vigueur de l’arrêté du 24 février 2020 imposant la castration chirurgicale avec anesthésie et analgésie, le but de l’ONG consiste à demander l’arrêt de la castration physique et le développement d’alternatives respectueuses du bien-être animal. A ce jour, déjà plus 200 000 personnes ont signé sa pétition pour soutenir ces demandes. Devant le manque d’instruction claire donnée par le gouvernement pour encadrer la castration avec anesthésie et analgésie, l’événement organisé ce 4 novembre verra des cochons mécaniques qui manifestent leur colère et réclament l’arrêt pur et simple de la castration des porcelets.

Adrienne Bonnet, responsable du pôle Campagne, plaidoyer juridique de Welfarm, explique : « Il est indispensable que le ministère de l’Agriculture publie l’instruction technique pour clarifier la situation. Et il est surtout urgent que toute la filière porcine, y compris les distributeurs, transformateurs et abatteurs, se positionne fermement contre la castration des porcelets pour permettre aux éleveurs de cesser d’avoir recours à la mutilation. Des alternatives existent, les éleveurs doivent être fortement soutenus dans la transition. »

Marie Waniowski, chargée de Campagnes et plaidoyer à Welfarm ajoute : « Des alternatives à la castration véritablement respectueuses du bien-être des animaux, fiables, largement éprouvées et avantageuses économiquement pour les éleveurs existent. Dans ces conditions, l’interdiction de la castration à vif des porcelets devrait s’accompagner de mesures pour abandonner à terme la mutilation. Nous demandons que la castration sous anesthésie et analgésie ne soit autorisée que de manière temporaire, dans certains cas précis pour lesquels il est encore nécessaire de travailler sur les paramètres d’élevage ou de transformation. Autrement, il y a fort à parier que la pratique de la castration se poursuive sans réelle nécessité. »

Depuis le mois de juin, Welfarm a multiplié les démarches pour interpeller les acteurs institutionnels et privés sur la question. Après avoir écrit au ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, l’ONG a rencontré de nombreux professionnels de la distribution, de la transformation et de l’abattage pour faire un état des lieux des pratiques, leur proposer son accompagnement vers les alternatives à la castration des porcelets… et identifier ceux qui freinent démesurément l’arrêt de la castration des porcelets.

Sur son stand à Paris, comme sur son site, https://stopcastration.fr/ (Attention, le site comporte des vidéos avec des scènes de castration qui peuvent être choquantes), Welfarm appelle à signer massivement sa pétition. Bientôt, elle communiquera sur les acteurs engagés en faveur de l’arrêt de la castration et mènera de nouvelles actions pour faire valoir la grogne des porcelets…