Idées de lecture ► Le voyage est au fil des pages, qu’il soit intérieur ou découverte d’horizons nouveaux

 

 Amour, Rome, alpage, train… montez dans le bon wagon pour respirer l’air libre.

 
« Une personne sensible » de Jàchym Topol
 
Représentant de l’underground tchèque, auteur également de chansons pour groupes rock, l’auteur semble connaître la musique des romans à succès. Sur un rythme trépidant, les tabous engendrés par la fuite d’un road trip pour échapper à la justice font sauter le verrou d’une cavale drôle avec le don de rencontrer (et de décrire) toute une foule de personnages étonnants et parfois hors du temps. Une comédie, certes, mais dont la fantaisie soulève des questions profondes sur la société, la survie au quotidien, le populisme et la menace russe.
400 pages, 23 euros, paru le 14 janvier, Les Editions Noir sur Blanc.
 
 
« Vie et mort à l’hôpital Bellevue » du Dc Eric Manheimer
 
Le plus grand et le plus célèbre des hôpitaux publics américains ouvre ses portes par l’entremise du Dr Eric Manheimer directeur de l’établissement de New York pendant 15 ans. Le récit authentique a inspiré la fameuse série New Amsterdam.
L’auteur raconte la vie de la ruche bourdonnante où travaillent sept mille personnes. Engagement humain, passion, frustrations, peurs face à la mort… Tout est mis en bloc avec le parcours de douze patients qui résument la vie fiévreuse.  
352 pages, 22 euros, paru le 14 janvier, Editions l’Archipel.
 
« Être en train » de David Medioni
 
Sortez du train-train quotidien avec le petit livre tendre, amoureux et qui redorer le blason écorné de la SNCF. L’ouvrage intelligent et sensible est une ode au train, ce qui se passe dans nos têtes quand on accroche le bon wagon du voyage et de la contemplation. Cela se lit comme un roman d’aventure et on se laisse guider sur les bons rails en observant du coin de l’œil nos voisins. Entre récit et essai, choisissez votre aiguillage pour apprécier l’instant unique enfin lorsqu’il n’y a pas grève tout de même.
Récits sur les rails, 184 pages, 17 euros, paru le 21 janvier Editions de l’Aube.
 
 
« Un voyage nommé désir » de Frédérique-Sophie Braize
 
Dans les Alpes, dans un petit village haut perché, trois femmes font la rencontre d’un soldat italien en permission en cette année 1917. Une belle histoire dans la grande Histoire avec le destin qui met sur la route le bel aventurier séducteur et âme consolatrice pour les trois amies brimées par la vie mais désireuses de trouver de la tendresse dans l’alpage savoyard. Un roman tendre qui sent bon l’herbe verte avec l’énigme du vol de la Joconde au Louvre 1911. Un petit sourire énigmatique dans une belle histoire.
474 pages, 20 euros, sorti le 21 janvier, Presses de la Cité.
 
« Un air de dolce Vita » de Joëlle Loeuille
 
Tous les chemins mènent à Rome mais la jeune Violette à 26 ans n’a guère envie de se coltiner le voyage avec le club du troisième âge. Madeleine, 65 ans non plus mais inscrite de force par son fils. Le fil conducteur est simple mais le voyage dans la ville éternelle va changer une optique un brin fermée sur le plaisir de vraies rencontres. Un roman doux, optimiste pour le rassemblement des générations. Les voyages ne forment-ils pas la jeunesse ?
258 pages, 17,90 euros, paru le 13 janvier, City Editions.