Jeu et quotidien ► Chance et malchance vont de pair

Avoir de la chance, c’est dire qu’il est probable qu’un événement heureux vous arrive. Mais qu’est-ce que cela veut dire exactement ?

Au jeu de pile ou face, on a une chance sur deux de sortir la face pile. On dit alors que la probabilité est de un sur deux de tomber sur le côté que l’on a choisi avant de jeter la pièce de monnaie en l’air.

Au jeu du 421, on a 6 chances sur 216 de tomber sur la bonne combinaison en un seul jet. En effet, les dés ont six faces équilibrées avec un chiffre différent sur chacune d’elles et il en faut trois pour jouer. En fraction, 6 sur 216 peut s’écrire 1 sur 36. On a donc une chance sur 36 de tirer 4-2-1… en un seul jet.

La probabilité existe

La probabilité existe bel et bien et elle se calcule mathématiquement, mais, est-ce que cela veut dire que si l’on joue 35 fois au jeu du 421, la 36e sera la bonne ? Eh bien non, car il n’y a pas plus de chance que le 35e coup soit meilleur que le premier, le deuxième ou le huitième car le dé, bien sûr, n’a pas de mémoire.

Une chance sur 36, cela veut dire que si l’on jette les dés, 1 000 fois, 100 000 fois, un million de fois, nous aurons un nombre de 4-2-1 qui s’approchera de 1 000 divisé par 36, 100 000 divisé par 36, un million divisé par 36… Ainsi, plus l’on joue et plus on aura de chances de tirer la combinaison 4-2-1, mais en fait sur la totalité des jets de dés.

Une estimation à la portée de tous

Si le hasard n’existe pas, peut-on alors connaître le chiffre mathématique exact de nos chances ? Non, une fois encore, mais ce chiffre nous pouvons l’estimer raisonnablement à défaut de le calculer précisément. L’estimation est suffisante pour nous permettre d’apprécier ou non nos chances. L’estimation est d’ailleurs un exercice que nous pratiquons tous au quotidien. ne vous êtes jamais posé la question de savoir quelles étaient vos chances de ramasser une poignée de billets de banques sur un trottoir ?

Chance et malchance vont de pair

Lorsque nous traversons une route ou que conduisons un véhicule, nous envisageons systématiquement la situation avant de prendre une quelconque décision. Il s’agit ici de savoir si nous allons en sortir indemne et c’est pourquoi nous évaluons instinctivement s’il y aura danger ou non… sans pour autant avoir recours à la calculette scientifique. A contrario, plus nous répétons l’exercice (traverser la route ou conduire) et plus nous augmentons notre risque d’avoir un accident. La chance et la malchance marcheraient ainsi de pair.