Idées de lecture ► Comme un proverbe : passé ombrageux, sérénité nouvelle

 

Le passé peut-il rattraper le présent à l’image du Vésuve qui se réveille jusqu’à une finale de coupe du monde où la mort rôde ? Entre tribuns et tribunes… Se retourner sur un passé ombrageux est-il un signe de sérénité nouvelle ? C’est la trame des quatre livres bien ficelés dans leur problématique. 

« La mémoire des vignes » de Ann Mah

Kate se replonge dans sa Bourgogne natale pour préparer le concours de Master of Wine. Tout est réuni pour réviser les grands crus pour l’examen dans la propriété familiale qui respire la quiétude sauf la présence de son premier amour. Mais la découverte d’une chambre secrète qui, outre des grands crus abrite des documents datant de la Résistance, intrigue Kate qui se replonge dans un passé avec des révélations inattendues. 
480 pages, 22 euros, paru le 3 mai au Cherche midi.

« Les amants de Pompéi » de Michel Blondonnet

C’est une plongée historique et d’une rare rigueur dans la vie romaine où les empereurs se succèdent dans un climat de raffinement mais d’une grande cruauté. Mais dans un monde sans pitié le Vésuve va faire lui aussi remonter à la surface des choses enfouies.
Le roman est vrai, fort en plein cœur de l’aristocratie où il se passait de drôles de choses dans un monde fait de luxe, de débauche. 
375 pages, 19,90 euros, sorti le 2 mai chez Albin Michel. 

« Le grondement » de Emmanuel Sabatié

On attend avec ferveur la finale de la coupe du monde de football mais après le massacre de 300 enfants par des terroristes, le pays est retranché dans sa peur dans une obcession sécuritaire. Les policiers spéciaux ayant tous les pouvoirs font peser eux aussi une angoisse pesante. On attend certes la finale avec joie mais la menace d’un nouvel attentat rôde.

C’est un roman fort comme un thriller qui va droit au but sur un terrain non plus verdoyant mais miné par des actions qui amènent la mort. 
656 pages, 22 euros, sorti le 3 mai, Carnets nord.

« PMA pour mon amour » de Olivia Knittel

Comment dédramatiser la procréation médicalement assistée qui est un véritable parcours du combattant pour Olivia. Elle approche la quarantaine et désire être maman. On entre avec beaucoup de pudeur dans le roman, sorte de labyrinthe délicat pour tirer les ficelles d’une situation plus que délicate. 
C’est léger, sombre parfois mais toujours positif et le lecteur, pris dans l’aventure n’attend qu’une chose : constater que le ventre va s’arrondir enfin. 
« J’ai fait mon bébé toute seule  » 240 pages, 18 euros, paru le 16 mai au Cherche midi.